Les députés du MRC s’engagent pour une motion de censure de gauche

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mercredi 11 mai 2016.

On réduit souvent le débat autour de la loi travail à une affaire entre socialistes. C’est un peu court…l’opposition de gauche à la loi travail est très vaste et profonde. A-t-on déjà oublié le succès de la pétition « Loi Travail: non merci ! » qui a largement dépassé le million de signataires ? A-t-on oublié que l’opposition à la loi Travail est le déclencheur de la Nuit Debout ? L’opposition à la loi travail est tout sauf une étroite querelle de socialistes.

Il faut réunir 58 députés de gauche pour déposer une motion de censure après le recours au 49.3. La marche est haute ! Avec Christian Hutin (député MRC du Nord), nous signerons cette motion afin de sanctionner le recours au 49.3 avant toute discussion collective.La semaine dernière, nous avions voté le rejet préalable et le renvoi en commission du texte. En septembre 2014, nous n’avions pas voté la confiance au second gouvernement Valls qui présentait une base politique très réduite après l’expulsion d’Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.

L’utilisation du 49.3 pour une loi de de recul social et de concurrence économique, qui ne répond qu’à la seule logique européenne impulsée par Bercy, Bruxelles et Berlin, ne fait que conforter notre opposition. En s’appuyant sur la majorité élue en 2012, l’exécutif doit maintenant changer de cap.

Prison pour des salariés de Goodyear – Communiqué de Jean-Pierre LETTRON Président du MRC 92

Prison pour des salariés de Goodyear
Communiqué de Jean-Pierre LETTRON Président du MRC 92

Le pouvoir judiciaire vient de condamner des salariés pour des actions syndicales faites durant des conflits à des peines de prison, cela est inacceptable!
Ce pouvoir qui se dit indépendant ne l’est que vis a vis des ouvriers et des employés. Car comme la plus part d’être eux sont issus des classes supérieurs ils ne connaissent aucune victime de violences patronales. Comment peuvent-ils décemment juger de la colère de ceux qui après avoir été exploité avec des bas salaires sont licenciés sans vergogne par les détenteurs des moyens de production ?
La justice est-elle aussi répressive envers les salariés qu’envers les patrons, bien sur que non. Alors qu’il y a plus de 500 morts suite à des accidents de travail en France chaque année, combien de patrons sont-ils condamnés ?
Au même moment le gouvernement veut limiter les indemnités de licenciement pouvant être accordé par les tribunaux des Prud’hommes. Qui est victime de la violence dans notre pays, quand des millions de citoyen sont sans travail et des milliers d’entre eux n’ont même plus de logement.
Les salariés qui se battent pour leurs emplois ne sont que les victimes d’un système qui enrichi une minorité déterminée à utiliser toutes les violences légales pour maintenir l’exploitation et la misère afin de s’enrichir chaque jour davantage. Alors si la violence doit être jugée, ce ne sont pas les salariés qui doivent en être les victimes mais bien ceux qui exercent sur eux chaque jour leur implacable violence de classe.
A lire : La violence des riches ; chronique d’une immense casse sociale – de Monique Pincon-Charlot et Michel Pincon.